Après une brève parenthèse militaire — due à la tourmente révolutionnaire — ses débuts de moulinier sont modestes. Puis il s’établit comme passementier orienté vers la fabrication de padous, des rubans nécessaires aux culottes ou aux catogans. Mais il est ruiné une première fois en raison du marasme économique général, et plus tard la mode les délaisse définitivement, ce qui met fin à cette activité. À la recherche d'une autre orientation, Richard se rend au tout nouveau Conservatoire des arts et métiers où il rencontre Joseph de Montgolfier. Il y trouve un métier à tresses rudimentaire qui produit des éléments de section ronde — jusqu'alors, les métiers à tisser ne permettent de produire que des éléments plats — et dès lors, il travaille inlassablement à l'améliorer.
Ainsi, ce pionnier ouvre la voie de la fabrication industrielle des lacets. Il innove d'une part en développant ces métiers et secondairement il leur adjoint une machine à vapeur comme force motrice. Plus tard, il reste précurseur et installe dans ses ateliers un calorifère comme chauffage central, ce qui accroît la rentabilité et permet un travail plus soigné. Enfin, il dote les ateliers d'un éclairage au gaz pour en augmenter la productivité.
Dans le courant de la révolution industrielle naissante, Charles-François Richard est à l'origine d'une industrie qui domine l'Europe, elle est reconnue jusqu'en Amérique. La production de lacets est en effet primordiale à cette époque : ce sont des éléments de mercerie très répandus, qui servent d'attaches diverses. De ce fait, la ville de Saint-Chamond où Richard s'est installé devient incontournable dans ce domaine.
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